Les pharmaciens ont remis à la ministre de la Santé un ensemble de propositions (rapport Rioli) concernant les modalités de mise en oeuvre des nouvelles missions confiées à la profession, dans le cadre de la loi Bachelot. Cette réforme permettra aux officinaux de "contribuer aux soins de premiers recours", c'est-à-dire d'assurer de nouveaux services auprès de leur patientèle. Le pharmacien pourrait par exemple assurer le suivi de malades chroniques, comme les diabétiques ou les hypertendus, entre deux consultations médicales. Il pourrait également procéder à des tests bactériologiques afin de s'assurer de l'utilité d'une prescription d'antibiotiques. Il pourrait aussi jouer un rôle dans l'aide au sevrage tabagique. Ces nouvelles responsabilités posent la question de la rémunération de la profession, qui jusqu'à présent reposait sur la marge réalisée sur les médicaments vendus. Le rapport Rioli suggère que si des honoraires supplémentaires étaient versés pour ces nouveaux services et conseils, il pourrait être procédé à un "équilibrage" en baissant les marges sur les médicaments. "Ce système aurait l'avantage de ne pas pousser à la vente", commente Uspo. Ces nouvelles fonctions pourraient par ailleurs s'avérer précieuses pour les habitants des régions confrontées à une pénurie de médecins. "Le Figaro" rappelle à ce sujet que les pharmaciens, contrairement aux médecins libéraux, sont soumis à une "loi de répartition démogéographique" et ne bénéficient pas de la liberté d'installation.
Le Figaro Economie - 26/11/2009
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