Alors que les "alicaments" ont le vent en poupe, "Les Echos" rappelle que l'effet bénéfique de ces produits est intrinsèquement difficile à démontrer et à quantifier pour les scientifiques, du fait même du fonctionnement du métabolisme humain. Démontrer l'action de ces produits sur l'organisme implique souvent de vastes et longues études. C'est pourquoi "l'épidémiologie nutritionnelle est un art difficile", commente le journal, qui évoque plusieurs recherches en cours.
Le resvératrol, de la famille des polyphénols, est par exemple une molécule qui permet à l'organisme de brûler les réserves de graisse stockées dans les tissus adipeux, mais son effet n'est manifeste qu'à de très fortes concentrations. "Pour ces raisons, je me concentre désormais sur la vitamine B3, dont les effets bénéfiques sur l'obésité sont connus à des concentrations beaucoup plus faibles que le resvératrol", explique Johan Auwerx, chercheur à l'Ecole polytechnique de Lausanne.
Des chercheurs de l'université Blaise-Pascal, de Clermont-Ferrand, planchent quant à eux sur l'élucidation du rôle des lipides dans le cancer de la prostate, car "de nombreuses études mettent en évidence l'impact d'un régime alimentaire riche en graisse et le développement de ce type de cancer", explique l'un d'entre eux.
Une équipe de l'IGR a par ailleurs démontré le lien entre consommation d'alcool et cancer du sein. Le rôle protecteur des Oméga 3 quant à ce type de cancer, démontré chez les Japonaises, pourrait en revanche ne pas être le même chez les Françaises, du fait d'habitudes alimentaires trop différentes entre les deux cultures.
Les Echos - 23/11/09
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