C'est avec un peu de retard sur d'autres pays d'Europe occidentale que la France est en traind'atteindre son pic épidémique de grippe A. Ce décalage s'explique sans doute par un début plustardif de la première phase épidémique en France, alors que celle-ci "en Angleterre ou en Espagnepar exemple, a démarré de façon beaucoup plus violente dès juin ou juillet", rappelle Didier Houssin,directeur général de la Santé, qui constate qu'en France "la tendance de l'épidémie était à lastabilisation en fin de semaine" et que "cela se poursuit" cette semaine. Mais de nombreusesinconnues demeurent quant à l'évolution que peut suivre l'épidémie à ce stade. "Dans certains pays,on atteint le pic et ça décline très vite. Dans d'autres, ça fait un plateau. Ailleurs encore, ça descendpuis ça remonte encore plus fort, comme ça a été le cas aux Etats-Unis avec une deuxième vaguetrès intense et très virulente". En France, près de 3 millions de personnes auraient contracté le virus,et 145 en sont décédées. Malgré un taux de mortalité qui reste faible, les médecins font part decertaines préoccupations. "Nous sommes impressionnés par le nombre élevé de morts directementliées au virus", ce qui est "d'ordinaire rarissime dans la grippe saisonnière. Là, c'est la majorité descas et c'est inquiétant", explique le Pr. Bernard Regnier, réanimateur à l'hôpital Bichat. "Dans nosservices, nous sommes face à des cas de Syndrome de détresse respiratoire aiguë totalement inédits,extrêmement violents, et que l'on ne rencontrait quasiment plus", assure-t-il.
Aujourd'hui en France, Libération - 16/12/09
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