La volonté de maîtrise des dépenses de santé se heurte aux attentes toujours plus fortes du public et à la pression des laboratoires pour faire adopter leurs innovations. Aujourd'hui, le slogan selon lequel "la santé n'a pas de prix" semble dépassé, tant le secteur de la santé en général et l'assurance-maladie en particulier ne peuvent tabler sur des recettes inépuisables. Cette situation impose donc de faire des choix : les évaluations médico-économiques montent ainsi en puissance, reléguant parfois au second plan les évaluations cliniques des traitements. "Les Echos" donne plusieurs exemples d'institutions qui tentent de "serrer la ceinture" de la recherche médicale. En France, l'Institut Gustave-Roussy, spécialisé dans le cancer, a mis en place son propre système d'économie de la santé, afin d'affiner sa stratégie en fonction de l'argent disponible. Outre-Manche, le National Institute for Health and Clinical Excellence intègre les critères médico-économiques dès l'AMM. Cela signifie qu'un traitement, même innovant, peut être refusé si son coût est jugé insupportable pour la collectivité. C'est ce que fait, modestement, la HAS, en procédant à de telles évaluations a posteriori, ce qui l'amène à recommander certaines stratégies de soins plutôt que d'autres. Mais cet avis n'est que consultatif.
Les Echos – 03/12/09
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