Parce qu'elle neutralise le désir d'autrui et qu'elle abolit toute sa spécificité, l'emprise comporte une indéniable composante destructrice. Petit à petit, la victime voit sa résistance et ses possibilités d'opposition grignotées. Elle perd toute possibilité de critique. Empêchée de réagir, littéralement “ sidérée ”, elle est rendue complice de ce qui l'opprime. Cela ne constitue en aucun cas un consentement : elle est chosifiée; elle ne peut plus avoir une pensée propre, elle doit penser comme son agresseur. Elle n'est plus autre à part entière, elle subit sans consentir, voire sans participer.
Dans la stratégie perverse, il ne faut pas d'abord détruire l'autre, mais le soumettre petit à petit et le garder à disposition. Il importe de conserver le pouvoir et de contrôler. Les manoeuvres sont d'abord anodines mais deviennent de plus en plus violentes si le partenaire résiste. Si celui-ci est trop docile, le jeu n'est pas excitant. Il faut qu'il y ait suffisamment de résistance pour que le pervers ait envie de poursuivre la relation, mais pas trop pour qu'il ne se sente pas menacé. C'est lui qui doit mener le jeu. L'autre n'est qu'un objet qui doit rester à sa place d'objet, un objet utilisable et non un sujet interactif.
A suivre…
Dans la stratégie perverse, il ne faut pas d'abord détruire l'autre, mais le soumettre petit à petit et le garder à disposition. Il importe de conserver le pouvoir et de contrôler. Les manoeuvres sont d'abord anodines mais deviennent de plus en plus violentes si le partenaire résiste. Si celui-ci est trop docile, le jeu n'est pas excitant. Il faut qu'il y ait suffisamment de résistance pour que le pervers ait envie de poursuivre la relation, mais pas trop pour qu'il ne se sente pas menacé. C'est lui qui doit mener le jeu. L'autre n'est qu'un objet qui doit rester à sa place d'objet, un objet utilisable et non un sujet interactif.
A suivre…
je persiste et signe, merci pour la pertinence de cette analyse qui m' éclaire sur ma famille, amicalement.
RépondreSupprimer1000 fois désolée que ce sujet vous touche de si près... Je suis de tout coeur avec vous.
RépondreSupprimerAmicalement,
Hélène