Il y a chez les pervers narcissiques une exacerbation de la fonction critique qui fait qu'ils passent leur temps à critiquer tout et tout le monde. De cette façon, ils se maintiennent dans la toute-puissance : “ Si les autres sont nuls, je suis forcément meilleur qu'eux! ” Ce que les pervers envient, avant tout, c'est la vie chez l'autre. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes; rien ne va jamais, tout est compliqué, tout est une épreuve. Ils imposent aux autres leur vision péjorative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cassent tout enthousiasme autour d'eux, cherchent avant tout à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais, que le partenaire est mauvais. Par leur pessimisme, ils entraînent l'autre dans un registre dépressif pour, ensuite, le lui reprocher.
A suivre…
A suivre…
On ne peut s' empêcher de les plaindre et l' on voudrait leur montrer toute la beauté autour d' eux et en eux, comme ils doivent être tristes!
RépondreSupprimerBonjour filledufeu,
RépondreSupprimerC'est vrai que dans notre référentiel, leur condition n'est pas enviable. Cette carapace épaisse qu'ils se créent les empèche de ressentir les mêmes sentiments que nous dans les mêmes circonstances. Ils ne ressentent pas la tristesse en règle génrale... Incroyable ! Il serait mieux pour eux d'en sortir pour profiter pleinement de la vie mais... je pense qu'il ne faut pas trop s'appitoyer sur leur sort quand on a davantage un profil de victime car c'est bien trop dangereux.
Bon week-end,
Hélène
Les harceleurs, pervers narcissiques comme manipulateurs relationnels, sont malheureusement des êtres humains ... aussi l'erreur dans laquelle il est très dangereux de tomber c'est de croire que leur logique est (ou pourrait être) la même que la notre : la recherche du bonheur comme nous l'entendons. Absolument pas, il est quasiment impossible de les guérir de leur perversité. L'autre danger est notre croyance selon laquelle les autres vont s'apercevoir des supercheries fomentées par le pervers, et savoir faire la part des choses à notre avantage .. c'est parfaitement faux.
RépondreSupprimerHarcelé, pendant six ans, après 17 mois d'arrêt de travail, trois pertes de connaissances sur le lieu de travail et une incapacité permanente dûe au stress : je peux vous assurer que personne ne vous aidera tant que vous êtes dans les griffes du harceleur/pervers. Aussi je suis en mesure d'affirmer qu'il n'y a que deux issues heureuses possibles pour la victime : l'élimination du harceleur du champ de vie de sa cible (licenciement, éloignement physique...) ou la fuite. Aucun autre arrangement n'est possible. sur du plus long terme la cible peut devenir insensible aux manipulations du pervers mais moyennant des efforts considérables.
Jean Carouble
Merci infiniment Jean pour votre témoignage très touchant. Bien malheureusement vous avez entièrement raison.
RépondreSupprimerJe rebondis sur votre dernière phrase où vous dites que : "sur du plus long terme la cible peut devenir insensible aux manipulations du pervers mais moyennant des efforts considérables." Je pense la cible peut devenir "insensible" aux manipulations du pervers au détriment de son équilibre et de sa santé mentale (puis physique...) car en résistant ainsi elle n'est plus vraiment elle-même, elle nie une partie d'elle-même. Cela ne peut se faire qu'en mettant en danger son équilibre. Les efforts considérables pour devenir insensible sont forcément nuisibles. Il n'y a plus d'extériorisation de ce qu'elle ressent, la cible est dans une impasse, elle prend sur elle, elle refoule... Je reste persuadée que malgré tous les efforts, même en arrivant à limiter les souffrances, une vie "normale" est impossible. Devenue insensible, la cible est comme anesthésiée, plus vraiment elle-même, plus vraiment vivante...
Ce sujet est très très grave. Puissent les lecteurs de passage ici, apprendre et comprendre afin d'éclairer leur route et celle de leurs proches... Puissent ceux qui savent déjà, trouver un peu de réconfort, puissent-t-ils se sentir compris, moins seuls et plus fort pour décider de fuir... enfin.
Bonne route à vous Jean, et à tous ceux qui passent par ici. Je vous souhaite d'aller de mieux en mieux et d'arriver à vous reconstruire autant qu'il en est possible.
Bien à vous, chaleureusement,
Hélène