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mardi 7 avril 2009

Harcèlement moral – Personnalité narcissique

Dans le manuel de classification internationale des maladies mentales, on ne trouve pas la perversion narcissique parmi les troubles de la personnalité. Sont prises en compte seulement les perversions sexuelles dans la rubrique des troubles sexuels, ou les troubles de la personnalité. La personnalité narcissique est décrite comme suit et l’individu présente au moins cinq des manifestations suivantes :

· le sujet a un sens grandiose de sa propre importance,
· il est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir,
· il pense être “ spécial ” et unique,
· il a un besoin excessif d'être admiré,
· il pense que tout lui est dû,
· il exploite l'autre dans les relations interpersonnelles,
· il manque d'empathie,
· il envie souvent les autres,
· et fait preuve d'attitudes et de comportements arrogants.

A suivre…

8 commentaires:

  1. Bonjour Hélène,
    Je voudrais ajouter un très court élément: s'il nous arrive d'identifier parmi nos relations un pervers narcissique, en même temps que nous cessons toute relation avec cette personne, je crois qu'il est intéressant de se demander ce qui nous a poussé à rentrer en relation, quel besoin nous comblions dans cette relation, de façon à trouver un moyen non destructeur de le combler à l'avenir.

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  2. Merci beaucoup Sylvaine pour vos contributions qui éclairent ce sujet fort sombre. La question que vous soulevez est esentielle : comprendre son propre mode de fonctionnement pour trouver un chemin plus harmonieux, pour trouver le bon chemin, son chemin...
    Encore merci,
    Hélène

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  3. Votre description est le calque de l'ouvrage de Françoise Hirrigoyen, célèbre psychiatre ayant parlé de la perversion morale dans son second livre.
    Ces traits du pervers narcissique sont ceux d'un psychotique? Dans ce cas disons-le franchement car on peut faire de la psychologie existentialiste dans des centaines de livres, on ne sait pas cerner cette notion. En effet le mot "pervers" n'a jamais été défini par le DSM4, bible internationale des psychiatres. Prochainement le DSM5, en cours de rédaction tentera de cerner les "comportements addictifs" qui pour bcp seront reliés à des comportements pervers envers les autres et soi-même (jeu, sexe, internet, etc). Mais ils n'éclaireront pas plus sur la notion de perversion proprement dite. Il ne suffit pas de ressentir subjectivement les choses pour qu'elles soient vraies.
    ALORS QUE PENSER?
    Je pense que dans cette vaste hésitation universelle relative à cette "perversion", il faut être prudent: l'exemple de l'homosexualité nous a enseigné que peut être taxé de pervers toute personne qui ne répond pas aux comportements normatifs et conventionnels. La psychiatrie se fait fort ensuite de rendre présentable des déviances sociales.Et puis méfiance encore devant un tel engouement par rapport à cette notion de perversion. L'être humain est toujours à la recherche d'exutoires facile pour se débarrasser de ses démons. Demandons nous d'abord si le pervers n'est pas d'abord en grande partie en nous-même. Comme le dit Elizabeth Rudinesco dans son dernier livre" la part obscure de nous-mêmes" Albin Michel.
    Attention aux pogroms: il se sont tjs habillés d'arguments scientifiques...

    Je suis vos débats avec attention, comme un phénomène sociétal passionné et à ce titre passionnant. Mais également comme je vais souvent voir des films de valeur relative pour en repérer les stéréotypes sur lesquels ils sont construits.

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  4. Je vous remercie, Maurice, pour votre intervention sur mon blog.
    J'ai rédigé cette synthèse après la lecture du livre de Marie-France Hirigoyen avec des compléments collectés sur Internet et enrichie par ma propre expérience. J'ai rencontré une telle personnalité et j'ai aussi connu 2 victimes de pervers narcissiques. Avec cet article, mon objectif est d’alerter les gens à ce processus dangereux pour la santé mentale puis physique, telle une prévention…
    Vous avez entièrement raison d'aborder les questions délicates liées au sens des mots. Il ne faut pas tout mélanger, les raccourcis sont parfois dangereux. Dans mon texte, je viens de mettre le mot psychotique entre guillemets afin d'éviter toute confusion. Les psychotiques gèrent mal leurs émotions et n’en sont pas conscients. C’est dans ce sens que le « pervers narcissique » peut être comparé à un psychotique même s’il n’en est pas un.
    L’expression "pervers narcissique" est uniquement utilisée en littérature francophone. En anglais l’expression « narcissistic personality » ne reprend pas le terme « pervers ». Je suis d’accord avec vous, le mot pervers utilisé seul peut être mal interprété. Je pense qu’il faut éviter de dissocier les deux termes pour éviter tout malentendu. L’expression "Pervers narcissique" correspond à un concept très précis et bien connu aujourd’hui.
    En complément… « Les maladies n'étant jamais définies à travers une personnification, il ne peut y avoir aucune définition médicale directe du pervers narcissique, pas plus que de l'autiste ou que du psychotique. Seule une définition de la perversion narcissique est envisageable, le pervers narcissique étant la personne qui en est atteinte. » … « la perversion narcissique est une organisation durable caractérisée par la capacité et le plaisir de se mettre à l'abri des conflits internes et en particulier du deuil, en se faisant valoir au détriment d'un objet manipulé comme un ustensile ou un faire-valoir » (article complet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pervers_narcissique)
    Enfin, je voudrais rebondir sur la phrase : "Il ne suffit pas de ressentir subjectivement les choses pour qu'elles soient vraies." Ce que j'ai observé systématiquement dans les 3 expériences auxquelles j'ai été confrontées (3 "histoires" différentes avec 3 victimes et 3 pervers narcissiques différents). Quand les victimes racontent leurs souffrances et ce qui provoque ces souffrances, les faits décrits semblent complètement anodins. Pour celui qui ne connait pas ce processus de manipulation et d'emprise avec déformation des références, cela semble insignifiant. La personne qui raconte est très lucide et bien consciente que ce qu’elle raconte risque de ne pas être compris. Non seulement la victime n'est pas prise au sérieux mais en plus on trouve qu'elle fait des histoires, etc... et c’est elle qui passe finalement pour être LE persécuteur ! La victime, qui du coup n'est pas crédible, n'a plus le choix, elle doit se taire. Pour revenir à votre phrase, étant donné la reproductibilité systématique de cette souffrance inouïe face à des faits, semble-t-il, anodins, on est bien obligé de conclure que ces choses sont vraies sans conteste.
    Quand à votre dernier paragraphe, je ne ferai pas de commentaire sur sa "valeur relative"...
    Au plaisir de vous lire...
    Hélène

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  5. Merci Hélène pour vos commentaires suite au message de Maurice qui m'avait plongé dans une grande réflexion. Je suis depuis 18 mois avec une personne qui me semble être une pervers narcissique, mais je ne voudrais pas faire d'erreur et porter de faux jugements. Après des recherches, des lectures et des discussions, je dois me rendre à l'évidence, je nage en plein dedans, souvent injuriée, rabaissée et humilier, mais aussi aimée, adulée et protégée, je ne parviens pas à rompre cette relation malsaine ou je vis au rythme de ses humeurs, perdant mon identité, mes valeurs et mes repères. Mais grâce à vous j'ai mis le doigt sur quelque chose de concret et je comprends mieux ce qui se passe, merci.
    Nadège

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  6. Chère Nadège,

    Je vous remercie pour votre témoignage qui me touche beaucoup. Dans une histoire comme la votre, mieux vaut être lucide assez vite même si cela n'est pas agréable du tout. Moins ce genre d'épisode ne traine en longueur, mieux c'est pour votre santé mentale et physique. Une rupture est toujours un mauvais moment mais la vie est belle et bien trop courte pour la gaspiller. Une rupture, c'est une page qui tourne et ce sont aussi des portes qui s'ouvrent sur l'avenir. A vous de vous reconstruire et de saisir toutes les opportunités que vous offrira la vie. Connaissez-vous la sérendipité ? J'adore ce concept ! C'est l'art de rebondir en cas d'échec... Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page sur mon blog "Com'Bonjour après jour" : http://com-bonjour-jour-apres-jour.blogspot.com/search/label/S%C3%A9rendipit%C3%A9 Cela vaut le coup de s'y attarder. Cela fait reflechir.

    Votre message me rappelle que j'ai trouvé un excellent article sur l'histoire de la psychiatrie et les différentes codifications qu'évoque Maurice. Les scientifiques font de leur mieux... Une certitude un jour est remise en cause par une nouvelle découverte un autre jour. Cela n'est pas toujours heureux. Il faut bien dire quand même que la science nous apporte une meilleure qualité de vie, une meilleure santé... Puisse tous les peuples en profiter un jour !...

    Je me penche sur mon article pour en tirer une synthèse digeste.

    Bon courage à vous. Mes pensées vous accompagnent. Vous verrez, quand le plus dur sera passé, vous éprouverez peut-être un soulagement... Donnez-moi de vos nouvelles sur le blog ou par mail, si vous le souhaitez.

    Au plaisir de vous lire,

    A bientôt,

    Hélène

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  7. quelle est la difference entre un pervers et un pervers narcissique, et y a t'il d'autres types de pervers? peut on avoir des reactions pervers de temps en temps et ne pas en etreun? y at il differents types de manipulateur? c'est un peu flou pour moi pouvez vous me donner des explications à ce sujet merci

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  8. Merci pour votre message et vos questions. Pour information, je ne suis pas psy. Je vais vous répondre avec le niveau de connaissance qui est le mien, résultant de mes lectures et observations.

    le sujet n'est pas simple et la frontière entre les différents types est floue.

    "En psychologie, la perversion est définie d'abord par la psychanalyse comme une organisation psychique utilisant un mode relationnel permettant d'assouvir ses pulsions par des actes opérés aux dépens de l'autre, sans pour autant ressentir de culpabilité. Les traits caractéristiques de ce mécanisme de défense sont la manipulation et le déni de l'altérité."
    Extrait de wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Perversion

    En shématisant, le pervers fait du mal sans regret ni culpabilité. Celui qui est narcissique présente, en plus, plusieurs des caractéristiques citées dans cet article.

    "Il nous est à tous arrivé de manipuler autrui dans le but d'obtenir un avantage, et nous avons tous éprouvé une haine destructrice passagère. Ce qui nous distingue des individus pervers, c'est que ces comportements ou sentiments n'ont été que des réactions passagères, et ont été suivis de remords ou de regrets. Un névrosé assume son unité à travers des conflits internes. La notion de perversité implique une stratégie d'utilisation puis de destruction d'autrui, sans aucune culpabilité. Les pervers narcissiques sont considérés comme des "psychotiques" sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu'ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu'ils refusent de percevoir.
    Extrait de http://stratagemme-lavie.blogspot.com/2009/04/harcelement-moral-violence-perverse.html

    Pour davantage d'informations sur ce sujet, je vous invite à lire les articles sur le harcèlement moral publiés dans ce blog entre le 24/03/2009 au 8/06/2009. http://stratagemme-lavie.blogspot.com/search/label/Harc%C3%A8lement%20moral

    Je vous invite aussi à lire l'article très intéressant sur la manipulation publié sur le blog d'Ithaque : http://ithaque-coaching.over-blog.com/article-29859388.html

    Sur Wikipedia, vous pourrez lire un article sur la manipulation mentale : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manipulation_mentale

    ça fait beaucoup de lecture... J'espère que vous trouverez des éléments de réponse à vos questions.

    Au plaisir de vous lire...

    Helene

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