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samedi 4 avril 2009

Harcèlement moral – Processus de domination

Un processus de domination s'instaure: la victime se soumet, elle est subjuguée, contrôlée, déformée. Si elle se rebelle, on pointera son agressivité et sa malignité. De toute façon, il se met en place un fonctionnement totalitaire, fondé sur la peur, et qui vise à obtenir une obéissance passive. L'autre doit agir comme le pervers l'entend, doit penser selon ses normes. Plus aucun esprit critique n'est possible. L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il se maintient dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler, de nier toute différence.

A suivre…

4 commentaires:

  1. J'aimerais savoir si d' après vous cette manipulation est consciente ou volontaire ou si le"bourreau" agit mécaniquement.Merci!

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  2. Chère filledufeu,

    Merci beaucoup pour cette question qui mériterait un long développement et même l'intervention d'un professionnel en psy (psychiatre, psychanalyste, victimologue...) Je vais solliciter un de mes contacts qui, j'espère, nous fera l'honneur de nous apporter sa lumière sur ce blog...

    La question que vous vous posez, je me la pose encore aujourd'hui même si je commence à intégrer certaines notions invraisemblables pour qui ne fonctionne pas ainsi. Cette question me fait penser que si le pervers narcissique agissait inconscient, c'est qu'il serait excusable, pardonnable, qu'il aurait des circonstances atténuantes… Et nous, qui ne fonctionnons pas ainsi, nous en avons tellement envie ! Déjà, sachez que cette question, le pervers narcissique n'imagine même pas que l'on puisse se la poser. Son mode de fonctionnement est tel, qu'il ne se remet jamais en question.

    Je dirai deux choses qui me semblent importantes :
    1) La première c'est qu'il fait beaucoup de mal, un mal qui peut être mortel ! Et c'est cela qui importe le plus car la victime souffre de façon inouïe et pour rien.
    2) La deuxième chose est que le pervers s'est construit ainsi car il a probablement eu des traumatismes qui font qu'il se "protège" de cette façon. Cela lui évite de sombrer dans une dépression gravissime ou dans la "folie" (psychose). Cela ne l'excuse pas pour autant. Il présente une complète absence d’intérêt pour les autres.

    Le pervers narcissique ressent peu d'émotions. Par exemple, un deuil ne le rendra pas triste mais en colère ! Il vit les émotions comme la tristesse qu’il ne ressent pas, à travers la tristesse de l'autre qu'il suscite en infligeant des supplices psychologiques, il vit ces émotions par procuration.

    La souffrance, qu'elle soit physique ou morale, joue un rôle important. C'est un signal d'alarme qu'il faut absolument entendre. Ce signal sert à se protéger d'un danger par la fuite ou le combat. C'est l'instinct de survie. Malheureusement tous les écrits que j'ai pu trouver sur le sujet sont unanimes. Le combat face à un pervers narcissique est voué à l'échec. La fuite est la SEULE solution.

    On pense quand même que pour qu’il puisse changer, il faudrait qu’il subisse des chocs violents et des épreuves très importantes, susceptibles, par exemple, de déstabiliser la très haute conception qu'il a de lui-même. C’est seulement ainsi qu’on pourrait espérer le voir, peut-être, évoluer favorablement. À vrai dire cela n’arrive presque jamais.

    J'aurais aimé écrire des choses moins dures. La lucidité est nécessaire pour s'en sortir et la libération possible en acceptant cette terrible vérité.

    Bien à vous,

    Hélène

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  3. Merci infiniment pour cette réponse lucide et approfondie, on voudrait toujours croire qu il existe un fond de bonté mais l' histoire avec un grand ou un petit h vous donne raison.amitiés.

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  4. Bonjour Hélène, bonjour Filledufeu,
    Je crois qu'il est bon de dire et de répéter que face à un manipulateur pervers, effectivement, la seule solution est de cesser toute relation.
    C'est souvent très difficile à faire, en raison de l'emprise, de la culpabilisation et de la petite lueur d'espoir qu'on garde malgré soi, qu'un jour il/elle va changer et qui, disons-le est illusoire.
    C'est pour cela que plutôt que le terme de fuite, j'utiliserais celui de libération: c'est un acte courageux et celui ou celle qui parvient à le faire peut s'en féliciter, s'en récompenser: il/elle vient de se faire, quasi littéralement, le cadeau de la vie.

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