On connaissait déjà les bienfaits des Oméga-3 en termes de réduction du risque cardiovasculaire. Deux chercheurs de l'Inra viennent aussi de démontrer leur rôle dans la prévention et le traitement de la dépression et des troubles bipolaires. En comparant les résultats d'études réalisées au cours des douze dernières années, Pierre Astorg a mis en évidence un lien entre de bas niveaux d'EPA et de DHA (les acides gras du poisson) dans le sang et la majoration du risque dépressif. Ils ont également comparé les taux de dépression du Japon, dont les habitants sont de grands consommateurs de poissons, avec ceux de pays européens qui consomment plus de viande. Les chiffres confirment leurs observations. La meilleure prévention contre les troubles dépressifs et de l'humeur serait donc, selon Pierre Astorg, de "manger du poisson gras deux ou trois fois par semaine, et de ne pas hésiter à consommer des compléments alimentaires riches en Oméga-3, à raison de 1 à 2 g par jour". Sylvie Vancassel a comparé deux groupes de souris, l'un carencé en Oméga-3, l'autre pas. Ses conclusions sont claires : les souris carencées présentent des signes de stress, d'anxiété, et mémorisent moins bien que celles du groupe ayant bénéficié d'un régime riche en Oméga-3. Pour autant, "des preuves solides manquent encore et on doit maintenant réaliser des essais cliniques de grande taille", nuance Pierre Astorg.
Aujourd'hui en France - 27/01/10
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