D'après le cabinet Precepta, 35% des Français consomment des compléments alimentaires. Ce marché a progressé de 13% par an entre 2000 et 2007. Les trois-quarts des consommateurs sont des femmes de 15 à 54 ans. Le souci d'améliorer leur santé et leur bien-être, ou de retarder les effets du temps, sont les principales motivations de 30% de ces consommateurs. La recherche de la minceur est l'autre grand segment du marché.
Depuis l'automne dernier, l'Afssa surveille les effets secondaires de ces produits qui n'étaient jusqu'ici que peu régulés par les autorités sanitaires. "L'Express" consacre un dossier à ces "pilules qui font du bien", et s'interroge sur leur efficacité comme sur leur éventuelle dangerosité, à la lumière d'un livre à paraître le 11 février : "La Vérité sur les compléments alimentaires", écrit par le Pr. Luc Cynober, biochimiste et chef de service à l'hôpital Cochin, et par le Dr. Jacques Fricker, médecin nutritionniste à l'hôpital Bichat.
Interviewés par l'hebdomadaire, ces spécialistes expliquent qu'ils ont passé au crible les essais réalisés autour de soixante-cinq substances, et qu'ils sont parvenus à "en sortir neuf du lot, dont les bénéfices sont réellement prouvés, tant qu'elles sont consommées à des doses raisonnables : la vitamine D, les Oméga-3, le fer, le calcium, les folates, les phyto-oestrogènes, le resvératol, les algues alimentaires et le sélénium".
Parallèlement à cela, "une majorité des produits vendus se targuent d'effets positifs sans que des études cliniques en fournissent la preuve". Ils soulignent que contrairement à une idée reçue, l'efficacité de la gelée royale n'a été démontrée que par très peu d'études cliniques. La vitamine C audelà de 100 mg par jour n'a pas d'effet bénéfique. Les compléments surdosés (500 mg) s'avèrent même potentiellement dangereux pour la santé, et seraient de nature à accélérer le vieillissement...
L'Express - 11/02/2010
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