Celle-ci serait 100 fois supérieure à celle de la grippe saisonnière, soit 1 décès (suite à un syndrome de détresse respiratoire aiguë) pour 10 000 infections pour la grippe A, contre 1 décès pour 1 million de cas de grippe saisonnière. L'InVS faisait récemment état d'une létalité globale comparable entre les deux virus. Cette létalité globale inclut trois causes majeures : une décompensation de pathologies sous-jacentes, une surinfection bactérienne ou une origine virale directe, débouchant sur un syndrome de détresse respiratoire aiguë ou une pneumonie. Antoine Flahault estime par ailleurs "qu'en l'absence de vaccin, on peut s'attendre à ce que 30% ou 40% de la population soit atteinte par l'infection, même si tout le monde n'en développe pas forcément les symptômes". Alors qu'une polémique sévit actuellement concernant la pertinence d'une utilisation massive de Tamiflu, le chercheur estime que l'antiviral reste sous-utilisé.
"Son utilisation a surtout une visée collective car il est efficace pour faire baisser la charge virale, la durée des symptômes, et donc la circulation du virus dans la population. Tamiflu est aussi efficace en traitement préventif. Il y a encore peu de résistances, c'est donc le moment de l'utiliser, car après il risque d'être durablement inutile", assure-t-il.
APM, L'Humanité - 26/08/09
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