Une équipe de chercheurs de l’University of Michigan Medical School, dirigée par Vincent Young, a testé l’effet de différents antibiotiques sur la flore bactérienne de rongeurs. Le premier groupe de souris a reçu un traitement associant amoxicilline, bismuth et métronidazole. Le second groupe s’est vu administrer de la céfopérazone. Les deux traitements ont induit des changements significatifs au sein des millions de micro-organismes qui composent cette flore du tube digestif, et que le Dr. Young considère comme un "écosystème". Les chercheurs ont constaté que les souris du groupe ayant reçu de la céfopérazone n’avaient toujours pas retrouvé un niveau normal de diversité microbienne intestinale au bout de six semaines. Ce constat pourrait revêtir une importance capitale dans l’étude du Clostridium difficile, une bactérie qui entre en jeu dans de nombreuses infections nosocomiales. La plupart des médecins pensent qu’une fois qu’un traitement antibiotique à large spectre s’achève, la flore intestinale revient à un stade où elle peut contrôler le Clostridium difficile. Or, l’augmentation des cas de récurrence de la bactérie chez les mêmes patients invite à s’interroger. Le Dr. Young émet l’hypothèse que les antibiotiques altèrent également et durablement les "bonnes bactéries" présentes dans le système digestif, et limitent les défenses naturelles contre le Clostridium difficile.
The Wall Street Journal Europe – 18/08/09
The Wall Street Journal Europe – 18/08/09
A lire également :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire