Les méduses et autres créatures marines pourraient contribuer de manière significative à la circulation océanique.
L’idée selon laquelle la faune océanique contribue aux courants marins n’est pas nouvelle, elle date de Darwin, mais elle était tombée en désuétude. Deux chercheurs du California Institute of Technology à Pasadena viennent cependant de la relancer dans un article paru dans la revue Nature. Alors que dans les années 1960, les scientifiques étaient parvenus à la conclusion que les légères turbulences créées par le poisson et le plancton se dissipent rapidement dans l'eau, Katija et Dabiri ont montré que les animaux, en fonction de leur morphologie, entraînent l'eau par viscosité, en faisant appel à une hypothèse formulée par Charles Darwin.
Les deux chercheurs ont étudié l’impact des méduses sur les mouvements de l’océan Pacifique. Pour cela, ils ont mis au point un système laser pour mesurer le mouvement de l'eau, avant de lâcher de la teinture sur le passage de méduses dans un lac salé de l'île de Palau.
Ils ont alors constaté qu'une "quantité étonnamment grande" d'eau froide était transportée à la surface dans le sillage des méduses qui remontent depuis le fond. L'extrapolation de ces résultats montre que les créatures aquatiques contribuent à la circulation océanique dans le même ordre de grandeur que les vents et les marées.
Or ces mouvements au sein des vastes étendues maritimes et océaniques sont à l'origine d'échanges thermiques colossaux entre les régions polaires et tropicales ainsi qu'entre les eaux de surface, lumineuses et les profondeurs sous-marines, froides et sombres. L’influence de ces échanges thermiques sur le climat mondial est considérable. Selon les auteurs de l’étude, l’ensemble des modèles climatiques pourraient être modifiés si l’effet observé est confirmé sur l’ensemble des océans.
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nouvelobs.com et Sciences-et-Avenir.com 31/07/2009
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