Dans l’attente de la 10ème Journée du sommeil, qui sera organisée le 19 mars par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), "Le Figaro" consacre un dossier aux troubles du sommeil, faisant l’inventaire de leurs causes, de leurs effets et des différents traitements existants.
Un Français sur cinq serait concerné par des problèmes d’insomnie. Une mauvaise hygiène du sommeil (non respect d’horaires réguliers, chambre trop chauffée ou encombrée de matériel multimédia) peut en être l’origine.
Dans 30% à 40% des cas d’insomnie chronique, c’est une cause organique non traitée qui entraîne une mauvaise qualité de sommeil. Parmi les personnes obèses, les apnées du sommeil sont une cause fréquente d’insomnie. 8% de la population générale serait touchée en France par le syndrome d’apnées du sommeil.
D’autre part, plusieurs travaux ayant étudié les effets d’un manque de sommeil sur l’organisme ont conclu que l’insomnie favorisait elle-même l’obésité sur le plan hormonal, car "la privation de sommeil diminue la leptine, qui coupe l’appétit, et augmente la ghréline, qui l’accroît", explique un spécialiste.
Les troubles du sommeil précèdent par ailleurs souvent un épisode dépressif et pourraient même être un facteur de risque de la dépression. Comme l’a constaté le Dr. Carmen Schröder, psychiatre au CHU de Strasbourg, "les insomniaques traités ont un risque de dépression de 30% à 40% inférieur aux autres". Selon les cas, le traitement de la dépression ou de l’anxiété est donc aussi l’une des voies de résolution du trouble insomniaque. Le traitement médicamenteux de ces troubles psychiques repose sur deux classes de molécules : les hypnotiques (somnifères) et les anxiolytiques. Elles induisent toutes deux une dépendance à long terme, des effets sur la mémoire et un risque de chute accru. Ces effets peuvent être potentiellement graves, notamment chez les personnes âgées. La HAS en recommande donc un usage ponctuel. Pourtant, dans les maisons de retraites, entre 30% et 60% des pensionnaires en absorbent tous les soirs.
Le Figaro – 22/02/10
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