D'après le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism, nombreux seraient les Américains qui, sans être alcooliques, consomment une certaine quantité d'alcool par jour (quatre verres en moyenne) et présentent un fort risque de tomber un jour dans une réelle dépendance à l'alcool. Ces personnes, qui sont en général également en surpoids du fait d'une trop grande sédentarité, seraient 36 millions. Ils sont aussi bien intégrés socialement, avec le plus souvent un emploi solide et une vie de famille. L'évolution des moeurs dans les pays occidentaux, et l'accessibilité, à des prix toujours plus bas, à des boissons alcoolisées dans les grandes surfaces, ont fait de la consommation excessive d'alcool un phénomène qui n'est plus considéré comme anormal sur le plan social. Ces dernières années, on a aussi vu l'émergence de certaines pratiques de groupes très ritualisées chez les adolescents, comme le "binge-drinking".
Contrairement aux possibilités de traitements médicamenteux dont disposent les patients diagnostiqués alcooliques, dont le nombre s'élève à 18 millions outre-Atlantique, aucun médicament n'existe pour aider ces personnes à mi-course à réduire leur consommation excessive d'alcool. Mais les laboratoires s'intéressent de près à ce nouveau problème de santé publique, et les experts s'attendent à ce qu'émerge bientôt une nouvelle génération de médicaments, qui sera destinée à ces buveurs modérés mais réguliers. Plus largement, la recherche sur la dépendance alcoolique a récemment fait un grand pas en avant avec la compréhension des effets de la substance sur les fonctions du cerveau.
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