Chaque année apparaissent plus d’un nouveau virus pathogène pour l’homme. Il s’agit la plupart du temps de virus à ARN, contre lesquels les traitements existants sont peu nombreux : ribavirine, interféron, antigrippaux. Constatant que ces nouveaux virus avaient souvent un ancêtre commun avec des virus déjà existant, l’Europe a mis en place une stratégie d’anticipation : la génomique structurale.
Un dispositif a été créé, qui permet de rassembler des données génétiques sur l’ensemble des virus touchant l’être humain. Le projet Vizier, pour la période 2004-2009, a été l’occasion de mettre en place un consortium de vingt-cinq laboratoires et douze Etats membres de l’Union européenne, avec la mission d’établir les structures tridimensionnelles des protéines virales.
L’objectif est de définir des cibles potentielles pour de nouveaux antiviraux. "Le seul espoir de trouver un traitement rapide en cas d’épidémies liées à un nouvel agent est de pouvoir tirer profit des connaissances acquises sur des virus voisins", souligne Bruno Canard, du CNRS. Plus de deux cents virus à ARN ont déjà été passés au crible dans le cadre du projet Vizier. Il va être relayé par le projet Silver, dont les études vont se concentrer sur trois virus : dengue, picornavirus et rhabdovirus. La surveillance des virus émergents sera également poursuivie dans le cadre de ce nouveau projet.
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