Quand le génome humain a été décrypté, le monde scientifique a pensé à tort "qu’une maladie dépendait d'une protéine, elle-même issue d'un seul gène", et que "grâce à l'association magique entre les gènes d'intérêt et les protéines thérapeutiques, il allait pleuvoir des blockbusters", explique "Les Echos". C’était compter sans ces "kyrielles d'organites : kinases, ARN messagers, protéines", qui rendent la cellule humaine hypercomplexe, car "bombardée en permanence par des missiles venus de l'extérieur ou attaquée de l'intérieur par des poisons endogènes".
Philippe Even, de l’Institut Necker, souligne "qu’à côté de cette toile d'araignée, le séquençage du génome en 2001 n'était qu'un jeu d'enfant". Un exemple : ces cancers qui se sont déclarés 70 ans après l’explosion de la première bombe atomique sur Hiroshima sont le produit d’un effet retard certainement dû au vieillissement des lymphocytes T (dont l’efficacité décline après 60 ans), qui jusque là empêchaient les tumeurs de se former. Sébastian Amigorena, de l’Institut Curie, pense que "l'immunothérapie va exploser au cours des dix prochaines années".
Le système immunitaire pourrait notamment devenir le meilleur outil de repérage des rares cellules souches cancéreuses en veilleuse dans l’organisme, qui sont certainement la cause des métastases.
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