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samedi 31 octobre 2009

Les médicaments polluent en masse tous les milieux aquatiques

Des études ont déjà montré la persistance des oestrogènes et des antibiotiques dans l'eau, mais le problème des autres résidus médicamenteux reste sous-estimé, alors que les stations d'épuration ne les éliminent qu'à hauteur de 10 à 90 %, selon leur composition. C'est ce qu'a récemment déclaré le Dr Joël Spiroux, généraliste à Rouen, lors du premier Congrès européen sur les pathologies environnementales. Son étude est, selon le Quotidien du médecin qui la relate, la première à avoir été réalisée à proximité immédiate d'un CHU et du centre anticancéreux de la ville.

Pendant trente jours consécutifs, le Dr Spiroux a recherché des traces de médicaments dans cinq lieux de prélèvement d'eau. Il a ainsi pu repérer au moins 27 molécules pharmaceutiques après passage dans les stations d'épuration. Parmi elles, il a retrouvé chaque jour 14 g d'acide valproïque (médicament contre l'épilepsie), 138 g de codéine (contre la douleur et la toux) et 212 grammes de tramadol (contre la douleur), mais aussi 1 g de platine, utilisé par le centre anticancéreux, et 10 g de gadolinium provenant des examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM).

"Féminisation" des poissons de l'estuaire de la Seine...

Ce travail confirme que les stations d'épuration ne sont pas adaptées aux produits pharmaceutiques, que l'on retrouve par ailleurs en quantité non négligeable dans d'autres milieux aquatiques : la mer du Nord "s'enrichit" ainsi chaque année de 50 à 100 tonnes d'hypolémiants (contre les excès de graisses dans le sang), les lacs suisses contiennent en moyenne 19 kg de diclofénac (contre l'inflammation et la douleur) et le Rhin en charrie plusieurs kilos par jour...

Des études menées sur les poissons de l'estuaire de la Seine, de même que sur ceux des grands lacs canadiens, incitent à la prudence, ou au moins à la réflexion, précise le Quotidien du médecin . La "féminisation" des poissons de l'estuaire de la Seine, avec un déséquilibre important du sex ratio en faveur des femelles, l'apparition d'ovocytes dans les testicules des mâles et un nombre croissant de malformations, révèle l'ampleur des perturbations dont ils sont victimes, tandis que de l'autre côté de l'Atlantique, la proportion de bélugas du Saint-Laurent morts de cancer atteint 18 %. En outre, la bioaccumulation de substances, dont les hormones, chez certaines espèces, atteint des proportions spectaculaires : "Si vous mangez 300 g de moules de l'estuaire de la Seine, a expliqué le Pr François Leboulanger, écotoxicologue au Havre, vous avalez l'équivalent d'une pilule contraceptive."

Le Point.fr 22/10/2009

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