Boutique en ligne des Bijoux StratagemmeChaque rêve est un bijou - Hélène SCHILD

Bienvenue !

vendredi 21 mars 2008

Dyslexie - Aspects juridiques

La dyslexie est une déficience non visible qui commence seulement à être reconnue en France.

Dans le cadre des demandes d'aménagements particuliers aux examens, on peut lire dans la Lettre du 5 mai 1998 du Ministère de l’Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie destinée aux recteurs d’académie que la dyslexie fait partie de la liste des handicaps et maladies à prendre en considération lors de certaines épreuves.

En 1999, il existe un projet de loi relatif au dépistage systématique des enfants atteints de troubles entraînant des difficultés d'apprentissage de la lecture et de l'écriture.

Dans ce projet de loi, on peut lire "qu'en raison de la nécessité d'agir en faveur de ces enfants, et sachant que plusieurs pays étrangers, dont les Etats Unis, les Pays Bas ou la Scandinavie, développent des programmes spécifiques de dépistage et de prise en charge, l'objet de la présente proposition de loi est de rendre obligatoire un dépistage systématique de ces troubles dans la cadre scolaire. Dès le cours préparatoire, si l'enfant n'a pas été encore "dépisté", chaque jour d'école devient pour lui une véritable épreuve. L'enfant qui n'avait pour problème principal qu'un trouble de l'apprentissage du pouvoir-lire et écrire va au fil des classes suivantes, développer d'autres problématiques issues de sa marginalisation beaucoup plus difficiles à résorber."

Il est précisé que "les coûts pour la collectivité d'une rééducation, quelque en soit les moyens, restera toujours inférieure à la prise en charge ultérieure de ces autres troubles. (A la bonne heure !!) Que dire du coût pour la société de ceux qui auront été victimes d'absences totales de prise en charge ou d'erreurs graves d'orientation, et qui ne pourront aller au bout d'aucun cursus scolaire ou formatif.

La reconnaissance officielle de ce handicap et d'un dépistage obligatoire impose au Ministère de l'Education Nationale de prendre toute une série de mesures de soutien et d'aides pédagogiques appropriées ainsi que la mise en place d'une formation spécifique des enseignants."

En février 2000, dans son rapport à l'attention de Madame la Ministre Déléguée à l’enseignement scolaire, à propos de l’enfant "dyslexique", Jean-Charles RINGARD recommande (et là j'ai fait un bond !) de lever l'interdiction de sortie scolaire pour le suivi des traitements.

La loi du 11 janvier 2001 instaure le dépistage systématique des enfants entrant au cours préparatoire. "Les médecins de l'éducation nationale travaillent en lien avec l'équipe éducative afin d'assurer un suivi et une rééducation aux enfants qui en ont besoin. »

La loi du 11 mai 2001 prévoit que "la prise en charge des enfants atteints de ces troubles soit assurée principalement en milieu scolaire ainsi que dans les services d'éducation spéciale, les centres d'action médico-sociale et dans le cadre de soins à domicile.»

Léonard de Vinci, Albert Einstein, John F. Kennedy, Mozart, Pasteur, Galilée, Jules Verne et de nombreuses personnalités actuelles permettent tous les espoirs de pouvoir maîtriser sa destinée… ils étaient, sont, eux aussi, dyslexiques.

2 commentaires:

  1. Merci pour ces infos très intéressantes Hélène.
    Avez-vous fait des recherches sur les adultes dyslexiques ? J'en rencontre de temps en temps dans mes accompagnements. J'ai même eu vent de rééducations spécifiques pour adultes qui semblent efficaces, y compris dans l'estime de soi.
    Pas de dyslexiques en revanche (à ma connaissance) chez les professionnels des métiers de l'écrit dont je fais partie à Coopaname, mais je n'ai pas pu m'empêcher de leur faire un clin d'oeil pour leur exprimer la confiance qu'ils méritent : http://cassetin.wordpress.com/2009/03/10/anciens-du-college/

    Bien cordialement,
    Céline Bou Sejean

    RépondreSupprimer
  2. Merci Céline pour votre contribution et le partage du site Cassetin. J'ai feuilleté quelques pages et c'est très intéressant.
    Je vais faire des recherches sur les dyslexie chez les adultes et publierai une petite synthèse sur le blog prochainement. Je suis moi-même une (ex)dyslexique ré-éduquée. Je ne suis plus dyslexique ou en tous cas, je contourne bien le problème qui ne me gêne plus aujourd'hui. Je relis toujours avec beaucoup d'attention mes écrits, y compris mes mails que je relis à voix haute ou dans ma tête. J'adore les poëmes et la musique qu'ils sèment, la rythmique des mots, les jeux de mots... Je suis réconcilliée avec les mots, un peu moins avec les romans... J'aime écrire ! Je conseille "Comme un roman" de Daiel Pénac à tous ceux qui ont des difficultés avec notre merveilleuse langue française et la lecture en général.
    Encore merci pour votre message.

    RépondreSupprimer