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mercredi 15 avril 2009

Harcèlement moral – L’autre n’existe pas

S'il s'agissait d'un conflit ouvert, la discussion serait possible et une solution pourrait être trouvée. Mais dans le registre de la communication perverse, il faut avant tout empêcher l'autre de penser, de comprendre, de réagir. Se soustraire au dialogue est une façon habile d'aggraver le conflit, tout en l'imputant à l'autre. Le droit d'être entendu est refusé à la victime. Sa version des faits n'intéresse pas le pervers, qui refuse de l'écouter. Le refus de dialogue est une façon de dire, sans l'exprimer directement avec des mots, que l'autre ne vous intéresse pas ou même qu'il n'existe pas. Avec n'importe quel autre interlocuteur, si on ne comprend pas, on peut poser des questions. Avec les pervers, le discours est tortueux, sans explication, et conduit à une aliénation mutuelle. On est toujours à la limite de l'interprétation. On retrouve chez les pervers, quand ils communiquent avec leur victime, une voix froide, blanche, plate, monocorde. C'est une voix sans tonalité affective, qui glace, inquiète, laissant affleurer dans les propos les plus anodins le mépris ou la dérision. La tonalité seule implique, même pour des observateurs neutres, des sous-entendus, des reproches non exprimés, des menaces voilées.

A suivre…

7 commentaires:

  1. Cette voix peut aussi être grandiloquente, exubérante, théâtrale, mais dans tous cas, elle sonne "faux", "toc", inconsistante, vide, et creuse.

    Hélas, il faut l'expérience (le recul, et le temps) de la victime pour le percevoir, les "spectateurs" ordinaires ne voyant, le plus souvent, sauf à être eux-même "informés", que l'apparence, l'emballage, la facade, qui souvent est tout au contraire charmeuse, et si "sympathique"...

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  2. Exactement Vangauguin ! Et c'est là qu'il faut être à l'écoute de son intuition, seule capable de déceler ce qui sonne faux dans une communication. Un discours a un impact assez faible au regard du ton utilisé et du langage corporel. L'impact des 3 paramètres pour celui qui reçoit le message est de :
    -> 7% pour le discours (ce qui est dit)
    -> 38% pour le ton employé
    -> 55% pour la physiologie (mimiques, postures...)
    Bon. C'est vrai que le pervers narcissique, expert en manipulation, est un excellent acteur. Malgré cela, il ne peut pas tout camoufler. Ce qui est terrible, c'est que la relation perverse qui s'instaure insuffle un tel doute dans l'esprit de la victime, que ce qui est ressenti est tellement incroyable et impensable, que la victime elle-même, pourtant lucide, ne va pas "croire" en ce qu'elle ressent alors qu'elle sait au fond d'elle-même que ce qui se passe n'est pas "normal".

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  3. Chère Hélène,quel est le sentiment le plus approprié à l' égard d' un pervers? doit on à la force du poignet passer de l' amour au dégoût ou faut il rechercher une indifférence distance,peut on pardonner le mal qu'ils font et qu'ils disent ou faut il les condamner sans appel?
    Je suis actuellement une psychothérapie mais un avis éclairé est toujours bon à prendre.merci encore.

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  4. Chère filledufeu, votre question est délicate. Je ne suis pas sure qu'il n'existe qu'une seule réponse. La douleur qu'elle soit physique ou psychologique est un signal d'alarme. Il signifie : danger. Et face à un danger, le réflexe est de fuir ou de combattre. C'est l'instinct de survie qui doit prendre le relais. Ici, résister (combattre) est voué à l'échec dans 99,99% des cas. Je pense que chacun doit trouver sa voie, le chemin qui mènera à un "bien être", un "mieux être" et mettra la personne à l'abri du danger. La difficulté pour trouver le bon chemin dépend aussi du degré de parenté que l'on a avec celui qui fait du mal. Mon sentiment est qu'il faut faire le deuil d'une relation normale, équilibrée et bienveillante. Le deuil passe par plusieurs stade : l'effondrement (dépression), la colère, l'acceptation avec le pardon peut-être... Le pardon n'efface pas, il permet d'atteindre une certaine sérénité. Il faut du temps pour trouver le bon chemin. Cela ne se fait pas facilement. Il faut du temps pour digérer, comprendre, voir clair...

    Même si le pervers a de "bonnes raisons" d'être pervers, il faut absolument se protéger. Et cela passe le plus souvent par une distance. Il faut aussi se déculpabiliser de prendre cette distance, qui est salutaire. Je pense que l'on peut pardonner quand on comprend que cette haine n'est pas dirigée spécifiquement contre soi, c'est un mode de fonctionnement "anormal", mais il faut néanmoins établir une distance pour se protéger. Pardonner (quand on peut) n'empêche pas le pervers de continuer à torturer. Certains choisirons l'indifférence, d'autres arriverons à mieux doser la relation, avec parcimonie... Tout dépend encore du vécu et du caractère de chacun.

    La (psycho)thérapie offre la possibilité de mieux comprendre, d'éclairer le passé pour mieux vivre le présent et de construire l'avenir sur des bases plus stables, plus solides. Si le pervers avait cette capacité de se remettre en question, il consulterait et arriverait à changer ses comportements, ce qui n'est pas le cas. Cela lui éviterait de détruire autrui pour avoir l'impression d'exister.

    Doit-on forcément passer de l'amour au dégoût ? Je ne sais pas. Avec un compagnon, c'est peut-être plus évident qu'avec un parent... Et encore. cela dépend de chacun, s'il y a des enfants ou non... C'est douloureux pour nous qui aimerions trouver des solutions arrangeantes, à l'amiable, positives... des solutions harmonieuses. La solution doit être trouvée face à un référentiel qui n'est pas le notre. Il ne peut donc être de chemin facile.

    Il faut peut-être apprendre à penser à soi un peu plus et être moins empathique, surtout avec les pervers qui sont comme des puits sans fond. Rien de bon n'en sortirai jamais. Il faut bien prendre en compte que nous sommes tous différents. Nous avons tous notre façon de ressentir les choses. Il faut savoir que les pervers sont aux antipodes des empathiques... Il ne faut pas s'identifier, nous sommes trop différents.

    Bonne route ma chère filedufeu. Mes pensées accompagnent vos pas... A bientôt,

    Hélène

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  5. Merci Hélène pour ces réflexions et échanges sur le sujet de la relation avec les "pervers".

    Pour ajouter une réflexion à votre précédent post ou l'interpréter avec mes mots (si vous me permettez), je crois que le pervers n'est pas dans le même schéma que "nous".

    Dans une relation amoureuse lambda, si cela ne marche pas, chacun admet (ou pas) ses tors et la relation se termine définitivement.

    Lorsque la relation amoureuse est avec un pervers, la relation ne s'arrête jamais tant que nous l'entretenons (et oui !), car "nous" voulons toujours nous expliquer avec eux (les pervers), répondre à leurs accusations, sur ce qui ne va pas, car c'est important pour nous de comprendre ou de nous justifier (de fautes que nous n'avons pas commises).

    il faut accepter de ne jamais pouvoir faire comprendre à l'autre (le pervers) que si la relation ne marche pas, c'est de sa faute.

    Car cela lui est complètement égal.

    Pour preuve, il ne cessera de continuer à vous harceler, parfois des années après votre rupture. Tant que vous vous débatterez, il continuera à vous harceler, c'est ce qui lui plait et c'est ce qui lui permet de continuer à vous harceler...

    C'est comme se battre contre des moulins à vent !

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. Cher(e) Anonyme, merci pour votre passage ici et votre contribution.
    Les mots que vous utilisez pour exprimer votre ressenti sont tout à fait justes. Ils m'évoquent le besoin de Justice que nous avons et le besoin de réparation également qui aideraient les victimes à faire le "deuil" d'une relation harmonieuse impossible.
    Vous avez raison, le chemin doit mener la victime au plus vite vers un "lacher prise". Accepter que Justice ne sera pas rendue, que le pervers ne paiera pas pour le mal qu'il a fait... Et regarder devant et avancer !...

    Encore merci,

    Hélène

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