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mercredi 22 avril 2009

Harcèlement moral – Du côté de la victime…

On s'étonne que les victimes ne prennent pas conscience de cette mani­pulation malveillante. Elles essaient de comprendre et se sentent responsables. Les victimes ne réagissent pas par un pas­sage à l'acte violent comme cela pourrait se produire dans la vie courante; elles espèrent que leur gen­tillesse finira par trouver un écho et que leur agres­seur s'adoucira. C'est toujours le contraire qui se produit car trop de gentillesse est comme une provo­cation insupportable.

Le point commun de ces situations est que c'est indicible : la victime, tout en reconnaissant sa souffrance, n'ose pas vraiment imaginer qu'il y a eu violence et agression. Un doute persiste parfois : “ Est-ce que ce ne serait pas moi qui inventerais tout cela, comme certains me le suggèrent? ” Quand elle ose se plaindre de ce qui se passe, elle a le sentiment de mal le décrire, et donc de ne pas être entendue. Ce qu'elle sent, sans aucun doute possible, c'est que c'est malveillant. Cette pensée est si terrible qu'elle la chasse, refusant d'y croire, et la peur se transforme en angoisse. Les victimes décrivent toutes une difficulté à se concentrer sur une activité lorsque leur persécuteur est à proximité. Celui-ci offre à l'observateur l'air de la parfaite innocence. Un grand décalage s'installe entre son confort apparent et le malaise et la souffrance des victimes. Ce dont elles se plaignent, à ce stade, c'est d'être étouffées, de ne rien pouvoir faire seules. Elles décrivent la sensation de n'avoir pas d'espace de pensée. Elles obéissent d'abord pour faire plaisir à leur partenaire ou pour le réparer puisqu'il a l'air malheureux.

A suivre…

2 commentaires:

  1. Terrible, en effet ce glissement de volonté où l' on ne sait plus si l' on veut soi-même ou si l' on nous impose malgré nous, il est bien difficile de se construire une volonté propre après une telle expérience, le fait d' avoir ses propres désirs devient une source de honte, heureusement rien n' est irrémédiable quand on en prend conscience grâce à des personnes telles que vous!

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  2. Merci chère filledufeu pour votre intervention qui me touche beaucoup, comme toujours. Vous savez, ce que je fais n'est qu'une goutte d'eau... Mais... les océans sont constitués de gouttes d'eau. Ensemble, nous pouvons faire tellement ! L'interdépendance est une notion qui me plait beaucoup. Je reviendrai sur ce concept ultérieurement...
    Comme vous dites, rien n'est irrémédiable. Je suis très impressionnée et sincèrement touchée par les commentaires que vous laissez tous sur mon blog. Je ne pensais pas trouver un "écho" si important sur ce sujet si difficile... et encore moins les échanges que nous avons. Je vois bien qu'il y a des visites chaque jour. Je suis heureuse que vous ayez envie de prendre part à ce "débat" que ce soit sous votre nom ou de manière anonyme. C'est important. Si des personnes qui souffrent se sentent moins seules grâce à nous tous, trouvent des pistes ou des "outils" pour avancer, je pense que pour elles, le premier pas vers la sortie du tunnel est fait. Ce n'est qu'un début mais c'est le début du chemin qui mène à la fin des souffrances. Alors, on continue ! Et pour ceux qui n'ont pas encore osé, s'ils en ressentent l'envie... qu'ils hésitent pas à intervenir, à poser leurs questions ou à faire part de leurs étonnements, leurs expériences, leurs observations, leurs incompréhensions, leurs apprentissages...
    Belle fin de semaine à tous.

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