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samedi 6 février 2010

L’isolement social et le cancer du sein

Une nouvelle étude – sur des rats – montre que l'isolement peut accélérer la croissance du cancer du sein. A l'inverse, cela veut aussi dire que le fait de rester relié aux autres peut la ralentir. Aucun stress n'est plus violent pour un être humain que d'être rejeté et isolé du groupe. Visiblement, c'est vrai aussi pour les rats. Quand des rats femelles sont séparées de leur groupe peu de temps après la naissance puis élevées en isolation, elles sont particulièrement susceptibles au stress. Elles développent aussi trois fois plus de cancers du sein que les femelles qui vivent au sein d'un groupe, et leurs tumeurs sont plus grosses et plus agressives.

La chercheuse Gretchen Hermes, de l'université de Yale, attribue ces résultats aux effets du stress de l'isolement sur la physiologie. Les femelles isolées produisent beaucoup plus de corticostérone, une hormone du stress de la famille du cortisol. Or, les cellules mammaires ont des récepteurs pour cette hormone. Hermes est convaincue que la corticostérone est capable de nourrir la croissance des cellules cancéreuses.

Chez les humains, on sait de fait que l'isolement social est un risque majeur pour la santé, plus grave, par exemple, que le fait de fumer. Et l'isolement est sans doute un facteur plus important que « le stress » en soi. Une étude australienne avait montré il y a quelques années, que les femmes ayant vécu un stress majeur n'avaient pas de risque plus élevé que la moyenne de faire un cancer du sein dans les années qui suivent. Les femmes qui n'avaient pas de relation intime, que ce soit la présence d'un partenaire ou simplement le lien avec des ami(e)s, n'étaient pas, elles non plus, plus à risque. Mais les femmes ayant vécu un stress majeur et qui n'avaient aucun soutien émotionnel dans leur vie avaient, elles, 9,5 fois plus de risque d'être diagnostiquées avec un cancer du sein.

Et dans une autre étude, américaine cette fois, que j'ai déjà citée dans ce blog, des infirmières qui ont été soignées pour un cancer du sein avaient quatre fois moins de risque de mourir de leur cancer pendant la durée d'observation de l'étude si elles avaient « au moins un ou deux amis sur qui compter » (Dans cette étude, le fait d'avoir ou non un mari n'avait aucun effet sur la survie… seuls les amis, souvent des amies, faisaient la différence.)

Au total, cette nouvelle démonstration, chez lez rats, de l'influence du lien aux autres, nous rappelle l'importance de ne pas se laisser sombrer dans l'impuissance ou le désespoir face à la maladie. Au contraire, notre physiologie semble capable de nous protéger contre une bonne partie des effets négatifs des facteurs de stress inévitables de la vie. Il faut pour cela d'apprendre à demander un peu d'aide aux personnes autour de nous, celles qui sont le plus capables de nous en donner. Et, surtout, il faut veiller à ne pas rester isolé. Lorsque notre cœur et notre corps se sentent reliés aux autres, ils stimulent notre capacité à mieux résister à la maladie.

Cet article sur l'isolement social et le cancer du sein est rédigé par David Servan-Schreiber et publié sur le site http://www.guerir.com/

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